Des policiers équatoriens enlevés et des explosions signalées suite à l’évasion d’un détenu « le plus recherché »
Au moins quatre policiers équatoriens ont été enlevés et des explosions ont été signalées mardi dans des villes de ce pays d’Amérique du Sud à la suite de l’évasion de José Adolfo Macias, le chef de l’organisation criminelle Los Choneros.
Ces développements surviennent alors que le bureau du procureur équatorien a inculpé deux agents pénitentiaires en lien avec la disparition de Macias, qui a été décrit par les autorités comme « le prisonnier le plus recherché », dimanche dans un complexe de Guayaquil.
Trois policiers ont été enlevés pendant la nuit à leur poste dans la ville de Machala, tandis qu’un quatrième a été emmené par un trio de criminels dans la capitale Quito, où un pont piétonnier a également été visé dans une explosion qui n’a fait aucun blessé, rapporte Reuters.
« Nos unités spécialisées sont actives dans le but de localiser nos collègues et de procéder à la capture des auteurs », a indiqué la police, selon Reuters. « Ces actes ne resteront pas impunis. »
Lundi, le président Daniel Noboa a annoncé l’état d’urgence national, une mesure qui permet aux autorités de suspendre les droits des citoyens et de mobiliser l’armée dans des lieux tels que les prisons.
Sans évoquer directement la disparition du chef de gang de 44 ans, Noboa a déclaré dans un message sur Instagram qu’il ne s’arrêterait pas jusqu’à ce qu’il « ramène la paix à tous les Équatoriens » et que son gouvernement a décidé de lutter contre la criminalité dans les prisons.
Les autorités pénitentiaires équatoriennes ont également déclaré lundi que certains de leurs gardiens avaient été pris en otage dans cinq prisons à travers le pays, rapporte El Universo.
Macias, connu sous le pseudonyme de « Fito », purgeait une peine de 34 ans de prison pour des crimes tels que trafic de drogue et meurtre.
Fernando Villavicencio, candidat à la présidentielle équatorienne tué en août de l’année dernière à la suite d’un rassemblement à Quito, la capitale du pays, avait accusé Los Choneros et Macías de l’avoir menacé, lui et son équipe de campagne, quelques jours avant l’assassinat.
Los Choneros est lié à des crimes d’extorsion, de meurtre et de trafic de drogue en Équateur, selon Reuters.
L’Associated Press a contribué à ce rapport.