Les autorités australiennes et taïwanaises déjouent un complot présumé visant à introduire clandestinement de la méthamphétamine en Australie à l’aide d’imprimantes 3D
Les autorités ont déjoué un complot ourdi par deux hommes présumés être des membres importants d’un syndicat international du crime visant à faire passer de la méthamphétamine en Australie occidentale cachée dans des imprimantes 3D.
Deux hommes, âgés de 36 et 33 ans, ont été arrêtés en juillet et octobre à Taïwan après que l’un d’entre eux a attiré l’attention de la police fédérale australienne lors de l’opération Ironside, une mission australienne d’application de la loi qui a intercepté des communications sur une plate-forme utilisée par des organisations criminelles.
« Les services de renseignement indiquent que lui et son syndicat tentaient d’importer des quantités allant jusqu’à 100 kilogrammes à la fois », a déclaré le commissaire adjoint de l’AFP Pryce Scanlan dans un communiqué samedi. « Nous soupçonnons qu’ils opéraient bien avant que nous commencions à les surveiller et qu’ils étaient impliqués dans plusieurs autres complots de trafic de drogue ciblant l’Australie. »
L’opération Greenhill a été lancée pour identifier le réseau criminel et les autorités ont déclaré qu’un complot avait été ourdi pour faire passer environ 66 livres de méthamphétamine à l’aide d’imprimantes 3D, a indiqué la police.
L’AFP a travaillé avec d’autres agences nationales et le département américain de la Sécurité intérieure pour intercepter la drogue aux États-Unis avant qu’elle n’atteigne l’Australie. Les autorités australiennes ont aidé à identifier le suspect de 33 ans et ont alerté l’enquête criminelle de Taiwan pour le retrouver à New Taipei City.
Une enquête plus approfondie a conduit à l’arrestation de l’homme de 36 ans en octobre dans la ville de Taoyuan. Les deux hommes risquent la prison à vie.
L’AFP estime que les méthamphétamines se seraient vendues pour environ 45 millions de dollars sur la base des prix en Australie occidentale.
Scanlan a déclaré que l’AFP enquêtait toujours sur des liens présumés potentiels avec le syndicat concernant des importations déjouées en Australie-Occidentale et que les enquêteurs examinaient plusieurs pays.
« Ce groupe criminel organisé a causé des dommages importants à la communauté australienne pendant plusieurs années, ainsi que des dommages à l’étranger », a-t-il déclaré.
« Nous alléguons que cette opération a éliminé deux membres supérieurs d’un TSOC [transnational serious and organized crime] syndicat et ont perturbé leur porte d’entrée pour importer des produits illicites en Australie, ce qui est une victoire importante pour la communauté », a-t-il ajouté.