3 morts dans des émeutes imputées à des gangs dans le nord-est du Brésil
Les troupes de la Garde nationale ont patrouillé jeudi dans le nord-est du Brésil après trois nuits d’émeutes qui auraient été ordonnées par des membres de gangs emprisonnés, laissant des vitres brisées, des bus incendiés et au moins trois morts.
La plupart des violences se sont produites dans l’État de Rio Grande do Norte, où une vingtaine de villes ont été victimes d’attaques à l’arme à feu contre des bâtiments publics et d’incendies criminels contre des bus et des stations-service depuis lundi soir.
Le propriétaire d’un supermarché faisait partie des personnes tuées dans les violences. En outre, un émeutier à Rio Grande do Norte et un autre dans l’État voisin de Paraiba ont été tués lors de fusillades avec la police, ont indiqué les autorités.
Les écoles des deux États ont annulé les cours jeudi de peur que les bus scolaires ne soient ciblés, et certains services de bus réguliers ont été suspendus.
Le secrétaire à la sécurité publique de Rio Grande do Norte, Francisco Araújo, a déclaré mercredi que les attaques étaient ordonnées depuis l’intérieur de la plus grande prison de l’État, après que les gardiens eurent refusé d’accéder aux demandes des prisonniers concernant la télévision, les visites conjugales et l’électricité.
Plusieurs médias brésiliens ont également souligné les conditions désastreuses dans les prisons, citant un rapport publié l’année dernière par le ministère des Droits de l’Homme et de la Citoyenneté indiquant que les détenus étaient soumis à la torture, à de la nourriture avariée et à des conditions insalubres.
Les violences se sont poursuivies malgré le déploiement cette semaine de plus de 220 gardes nationaux dans la région.
Mercredi, le ministre brésilien de la Justice, Flávio Dino, a également ordonné à un nouveau groupe de travail de renforcer la sécurité au sein du système pénitentiaire pour tenter d’éradiquer toute orchestration de violence à l’intérieur de l’enceinte de la prison.