Des rebelles liés à l'EI tuent au moins 26 personnes dans une ville congolaise

Le Congo va exécuter plus de 170 personnes reconnues coupables de vol à main armée, selon un responsable

Plus de 170 condamnés à mort ont été transportés par avion de la capitale congolaise vers une prison de haute sécurité située dans le nord du pays, où ils seront exécutés, ont indiqué les autorités congolaises.

Soixante-dix des condamnés ont été transportés dimanche, a indiqué le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, s'ajoutant aux 102 autres détenus déjà envoyés à la prison d'Angenga, dans la province de Mongala (nord).

Les hommes ont été reconnus coupables de vol à main armée et sont connus localement sous le nom de « Kulunas » ou « bandits urbains ». Ils sont âgés de 18 à 35 ans, a indiqué Mutamba dans un communiqué. Il n'a pas précisé quand auraient lieu les exécutions.

Certains ont salué cette mesure comme un moyen de rétablir l'ordre et la sécurité dans les villes, tandis que d'autres s'inquiètent des risques d'abus et de violations des droits de l'homme.

« Nous saluons cette décision du ministre car elle contribuera à mettre fin à la criminalité urbaine. A partir de 20 heures, on ne peut plus circuler librement car on a peur de croiser un Kuluna », a déclaré Fiston Kakule, un habitant de la ville orientale de Goma.

Espoir Muhinuka, militant des droits de l'homme, a mis en garde contre la possibilité d'exécutions extrajudiciaires et a appelé au strict respect des procédures judiciaires et des garanties fondamentales. Il craint que la pression politique ne conduise à des condamnations injustes et à des exécutions arbitraires.

« La situation en RDC est complexe et nécessite une approche multidimensionnelle. La lutte contre les gangs urbains doit aller de pair avec des efforts de lutte contre la pauvreté, le chômage et l'exclusion sociale, qui contribuent souvent à la criminalité », a-t-il déclaré.

Le Congo a aboli la peine de mort en 1981, mais elle a été rétablie en 2006. La dernière exécution a eu lieu en 2003.

En mars 2024, le gouvernement congolais a annoncé le rétablissement de la peine capitale en cas de trahison commise par des militaires. En mai, huit soldats ont été condamnés à mort et en juillet, 25 soldats ont été reconnus coupables de délits similaires. À notre connaissance, aucun n’a été exécuté.

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